LoS ROHINyáS DE KUTUPALONg

 

Nombreuses sont les « ruelles » de ce camps à être dans cet état, souvent pollué de déchets en tous genres et marécageuses.

Kutupalong, Bangladesh, 2017.

Toutes fabriquées sur le même principe, soit de terre soit de tôle, les habitations vétustes du camp ont pour toiture, des tôles ou des bâches en plastique recouverte de branches et de feuilles.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Le cyclone Mora détruit beaucoup d’habitations dans le camp des Rohingas. Tout le monde se met à l’ouvrage rapidement afin de ne pas se retrouver sans toit et ainsi de se protéger des orages récurrents en cette période.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Hommes, femmes et enfants oeuvrent tous ensemble pour reconstruire les habitations détruites dans la nuit par le cyclone Mora.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Epargnés par le cyclone, ces hommes consolident le toit de leur habitation craignant un deuxième cyclone ou du moins de forte rafale de vent.   

        Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

 

Avant de fondre en sanglots dans son logement dévasté par le cyclone, cette femme m’aura attrapé le bras en me croisant dans le camp et fait traverser la moitié de celui-ci en courant, ne me lâchant pas une seule seconde. Elle semblait bouleversée. Je compris en arrivant chez elle qu’elle avait perdu le peu qu’elle possédait.

 


Les troncs d’arbres sont idéal à la construction des maisons du camps, ils servent de pilier porteur ou de traverse pour construire les charpentes.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Homme portant des bâches qui serviront à remplacer celles emportées par le cyclone Mora durant la nuit passée.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Consolidation du toit de cette petite maison qui a résisté au cyclone.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Portes et murs en tôle de ces toilettes publiques dans le camp ont été emportées dans la nuit par les très fortes rafales de vent du cyclone.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Un filet est étendu sur une bâche de plastique qui servira de toit, afin que branches et feuilles ne glisse pas et puissent consolider et isoler le tout.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Je m’appelle Jonnot Begum, j’ai 60 ans et je suis maman de 7 filles. Je suis venue ici pour la première fois en 1991, repartie au Myamar en 1993 et je suis revenue il y a 5 mois. Je vis grâce à l’aide d’amis car même si WFP (programme alimentaire mondial des nations unis) nous a donné 25 kg de riz par mois les trois premiers mois, survivre ici reste très compliqué.
Ce que je souhaiterais dire si le monde entier pouvait m’entendre ?

Je veux juste être en paix et que justice soit rendue quant au massacre que nous vivons, nous Rohingya depuis depuis trop longtemps. J’aimerais juste retourner au Myamar d’où je suis, rejoindre mon frère et deux de mes filles sont restés là-bas. Et que les pays occidentaux nous aident car sans eux, ce n’est pas possible qu’on s’en sorte.

Cet enfant profite d’un orage pour s’amuser avec l’eau mais aussi pour prendre sa douche sous les tôles d’un abri.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Nombreux sont ceux qui pour survivre, tiennent une petite échoppe en vendant quelques fruits et légumes et autres produits de première nécessité au sein même du camp.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Je m’apelle Nurmo Mohammed, j’ai 64 ans, et suis ici depuis 5 mois femme et mes 3 enfants.Nous survivons grâce à deux de mes fils qui vont collecter du bois en forêt pour le revendre ensuite. Ce que je souhaiterais dire si le monde entier pouvait m’entendre ?

Je veux juste être en paix et que justice soit rendue. Je souhaite pouvoir reprendre mon activité de vendeur de vêtements. Le gouvernement du Myamar a saisi tout mon stock. Je remercie Dieu chaque jour, je n’ai perdu personne contrairement à beaucoup d’autres personnes et suis conscient de ma chance d’avoir tous mes proches près de moi.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

 

Au village de Kutupalong, les réfugiés Rohingas trouvent tout ce dont ils ont besoin pour s’alimenter sur le marché, ainsi que le matériel nécessaire à la construction de leur habitations, les bâches, en l’occurrence. C’est aussi d’ici qu’ils peuvent prendre un rick-shaw pour aller à quelques kilomètres de là dans un camp voisin où ils ont des amis, de la famille.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Point de vue général sur une petite partie du camp de réfugiés Rohingas.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Femme et ses enfants s’activant à transporter du bois nécessaire à la reconstruction des habitations dévastées par le cyclone Mora.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

A gauche, un homme et son enfant. A droite, une femme qui pose le temps d’une pause. Au centre une fillette que je croise souvent dans le camp fini par ne plus fuir devant l’objectif. Par la rudesse de leur vie, garçon et fille, très jeune laisse transparaitre bien des fois leur côté enfantin mais dans leur façon de se comporter et de se mouvoir, ils font aussi preuve d’une grande maturité qui est parfois troublante pour de si jeunes enfants.

L’aide médical aux réfugiés vient une à deux fois par semaine dans le camp pour administrer les médicaments nécessaire à chacun.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Je m’appelle Bottou, j’ai 30 ans et vis ici depuis 6 mois avec ma femme, mes deux filles et ma mère.

 Si WFP nous a donné 25 kg de riz par mois au début après notre arrivée, il est très difficile aujourd’hui de s’en sortir.  Au lendemain d’une nouvelle vague de terreur le 9.10.2016, mon père, mon neveux de 2 ans et la mère de ce dernier ont été capturés en pleine nuit par les militaires, leur expliquant vouloir les voir d’urgence en prétextant une excuse non fondée. Tous trois ont été emmenés dans la forêt où ils ont été egorgés par les militaires de mon propre pays. Malgré ces atrocités, je n’ai pas l’esprit de vengeance mais pour mes enfants avant tout et me sentir     moi-même un peu plus en paix, je veux bien sur que justice soit rendue. Je souhaite que mes enfants puissent retourner au Myamar et vivre en paix. J’aimerai moi aussi pouvoir retourner au Myamar, trouver du travail et rien de plus. Ma vie est de toute façon fichu après tant de souffrance, peu m’importe aujourd’hui de mourrir au prix de la paix et de la justice.

 

 

 

 

 

 

 

Je m’appelle Khotiza, j’ai 26 ans et je vis avec mon mari, mon bébé et beaux parents et ce depuis 7 mois.

Mon beau père et mon mari travaillent ce qui me permet de survivre grace à eux. Je veux retourner au Myamar et souhaite avoir une aide de  human right car je me demande comment nous allons survivre quand nous retournerons au Myamar. Mes parents sont restés au Myamar, je ne peux communiquer avec eux et ne sais pas si ils sont en vis ou non.

 

Vivant dans des conditions insalubres, les enfant sont sujet à de nombreuses infections, maladies de peaux, rencontrent des problèmes respiratoire, la liste est longue. C’est pourquoi chaque personne ayant des enfants dans le camp est très reconnaissant de l’aide médical qui leur est apporté.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

 

 

Curieux de savoir dans quel état se trouve la petite école du camp, les enfants viennent constater qu’il ne reste quasiment plus rien de se qu’il leur permet de garder un lien avec l’éducation.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Au lendemain du cyclone, dans l’urgence et sous une pluie torrentiel, ces jeunes hommes s’active à ne pas laisser la pluie innonder leur logis et renforce tout ce qu’il peuvent, comme ils peuvent pour préserver ce que le vent n’a pas emporté dans la nuit passée.   Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Refugié Rohinga s’apprêtant à restaurer son habitation.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Ces hommes sécurisent avec des ficelles la bonnes tenue des bâches qui servent de toit dans la pluspart des habitations du camp.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Je m’appelle Dilforjahan, j’ai 50 ans, 4 filles et 6 garçons dont un est resté au Myamar.

Je suis dans ce camp depuis 7 mois. J’ai la chance que mon fils travaille et nous survivons ma famille et moi grâce à son courage. Si je pouvais hurler et être entendu partout sur Terre, j’aimerais que le monde entier sache qu’il se passe au Myamar, car c’est horrible et inhumain. Ma plus grande crainte est  que mon fils perde son emploi car si cela arrivait, comment survivrons nous ?

 

 

 

Vue sur une partie du camp et en prêtant attention on peut voir un grand nombre de personnes sur les toits ou au pied de leurs habitations respective, s’affairant à la restauration de ces dernières ou à la reconstruction pour certaines après le passage du cyclone Mora qui a détruit beaucoup de choses, ces personnes ayant peu de chose, le peu qu’il possède est précieux à leur yeux.

 Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Dans les eaux de cette petite rivière qui traverse le camp, cet homme vient de laver sa bâche avant de la replier.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Hommes et enfants oeuvrant à la construction intégral d’une maison.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Si les enfants savent faire preuve d’une grande maturité et ne travaillent pas beaucoup moins que les adultes dans ce camp de Rohingas, ils savent aussi trouver le temps de vivre leur vie d’enfants en jouant où ils peuvent, avec ce qu’ils ont.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Je m’appelle Shumsheda, je suis séparé pour cause de violence conjugale et vis avec ma fille.

J’ai la chance que WFP donne tout ce dont nous avons besoin puisque nous sommes dans le camp contrôlé par les ONG et le gouvernement. Cela fait des années que je suis au Bangladesh, je n’ai qu’un souhait, retourner au Myamar et revoir mes proches, ma mère dont je suis sans nouvelles ne pouvant pas communiquer. J’aspire juste à vivre en paix et que justice soit rendue pour le mal que l’on nous fait depuis des années. J’espère juste que ma fille pourra malgré tout avoir un avenir décent, quant à moi, ma vie est détruite.

Je m’appelle Satara, j’ai 30 ans et suis maman de 3 filles et 1 fils.

Nous vivons depuis 6 mois ici grâce au riz que nous recevons de WFP et mes voisins m’aident aussi, j’ai cette chance. Mon mari a été capturé par les militaires en pleine nuit, j’ai appris sa mort 10 jours plus tard. Ma sœur est elle resté au Myamar. J’aimerais crier au monde entier combien je souffre et souhaite que justice soit faite pour la mort de mon mari que l’on a assassiné sauvagement. Je m’inquiète pour l’éducation de mes enfants et me demande comment je vais m’en sortir désormais sans mon mari.

 

 

 

Nombreuses sont les personnes à posséder un téléphone portable pour pouvoir garder le contact avec leurs proches qui sont restés au Myamar. Hélas, la plupart d’entre eux n’ont pas assez d’argent pour pouvoir acheter une carte SIM ou recharger celle-ci lorsqu’ils en ont une. Sans électricité dans le camp, les panneaux solaires, les batteries de véhicules restent la seule option pour charger les téléphones ou autres appareils à batterie.

Rassemblement de musulmans pratiquant lors d’une distribution de nourriture.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Dans le camp, un homme téléphone au pied de cette maisonnette de tôle en parti détruite par les ravales de vent du cyclone Mora.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

 

Mon mari à été tuer par les militaires. Ils ont convoqué plusieurs personnes, leur faisant croire à une réunion pour les aider, ce n’était qu’en fait qu’un gué tapant, ils ont tous été tué. Je veux juste aujourd’hui dénoncer cette situation au Myamar et les horreurs qui s’y passent. Je m’inquiète pour l’avenir de ma fille, son éducation aussi.

 

 

 

Je m’appelle Shusheda Begum, j’ai 22 ans et vis ici depuis 6 mois.

 Je survis grâce à l’aide mes voisins . Mes frères et sœur vivent toujours au Myamar mais je suis sans nouvelles d’eux car je n’ai pas assez d’argent pour avoir un téléphone. Je m’inquiète de rester seule et pense qu’il y a peu de chances pour que les choses s’arrangent hélas. J’aimerais que le monde sache que l’on vit dans des conditions déplorables et dénoncer ce qui se passe au Myamar.

 

 

 

 

 

N’ayant pas d’autres moyens que leurs machettes pour couper branches et troncs d’arbres, il est bien souvent fastidieux d’accomplir ce genre de tâche.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

Réfugié Rohinga musulman dans le camp.

Kutupalong, Bangladesh, 2017. 

 

Je peux juste vous dire que je suis ici depuis 6 mois et que si mon mari qui travaille dans l’agriculture m’aide à vivre, je m’inquiète pour mon avenir d’autant plus que mon époux doit aussi s’occuper de sa deuxième femme.

Ce qui se passe au Myamar est tragique ; on nous tue, on nous viole, on nous massacre.

Je veux que justice soit rendue pour le viol que j’ai subi moi-même par des militaires de mon propre pays.

 Ma mère et mes trois frères sont restés au Myamar, je m’inquiète beaucoup pour eux.

C’est bien que vous soyez venu ici pour voir les conditions dans lesquelles nous vivons et voir ce que nous les Rohingas vivons mais personne le sais ou tout le monde fait semblant de ne pas le savoir, c’est terrible ça aussi pour nous.

 

Femme Rohinga dans le camp avec ses enfants.

Kutupalong, Bangladesh, 2017.