La Grande

Roue

 Difficile d’écrire ne serait-ce que trois lignes sur cette série car je me dois d’être honnête, si je ne me souviens plus vraiment de la première fois que j’ai pris en photo une grande roue, je me souviens encore moins du jour où je me suis dit, que je les photographierai chaque fois que j’en verrai une.

 Les grandes roues ont au fur et à mesure de mes clichés fini par me fasciner, de par leurs voilures bien souvent, leurs lieux d’implantation, leurs beautés, l’émerveillement qu’elles procurent aux yeux des enfants… et bien sûr, du fait de la vue que chacune d’entre elle nous offre, une fois notre cabine au plus haut point.

 J’imagine qu’inconsciemment, j’aime aussi le symbole qu’elle représente : la roue qui tourne, la loi de l’impermanence, le cycle de la vie… mais tout ceci est bien personnel. D’ailleurs, hasard ou coïncidence, je peux aussi dire qu’en cherchant la traduction en espagnol de « la Grande Roue », je m’aperçois que cela se traduit de plusieurs manières différentes : « Noria » , « Rueda de Chicago » ou encore « Rueda de la Fortuna » et enfin « Vuelta al Mundo » signifiant tour du monde. Ceci me parle plus que tout, n’ayant qu’une chose en tête, continuer à fouler la planète. Quant à la quête de fortune, comme tout un chacun j’y aspire ; cette roue-ci nous rattache à l’universelle condition, la recherche d’une chance, pas forcément matérielle.

 Je trouve donc de plus en plus de raisons aujourd’hui, tant que la terre tournera, pour mettre face à face le petit cercle de l’objectif avec le grand cerceau de cette machine étourdissante parfois… et tout ceci aux quatre coins du monde.